Les COV constituent les principaux polluants de notre air intérieur. Nocifs pour votre santé, ils sont présents dans certains canapés, les mobiliers en bois composite ou encore les peintures. Pour limiter les composés organiques volatiles dans votre intérieur, le choix d’une peinture sans COV peut s’avérer efficace. Que contiennent ces peintures ? Sont-elles écologiques ? Voici toutes les réponses.
Les composés organiques volatils
Les composés organiques volatils sont des éléments chimiques nocifs pour la santé, participant également à l’accentuation de l’effet de serre par accumulation. Ils sont intégrés dans le processus de fabrication de nombreux objets du quotidien : produits ménagers, ordinateurs, revêtements de sol stratifiés, textiles, meubles en aggloméré de bois ou encore les peintures. Une fois installés dans votre intérieur, ces composés volatils « s'échappent » et altèrent la qualité de l’air ambiant.
Les COV les plus connus (et les plus nocifs) sont le formaldéhyde, le benzène, le toluène, les solvants organiques, les alcools et les gaz combustibles. En fonction de l’intensité de l’exposition, ils peuvent provoquer des étourdissements, une irritation oculaire, un essoufflement, des nausées, de la fatigue, et d'autres symptômes plus graves. Les COV sont donc à exclure au maximum de vos espaces intérieurs.
Qu’est-ce qu’une peinture sans COV ?
Les peintures contiennent des solvants et colorants, qui abritent eux-mêmes les COV. Lors de l’application d’une peinture et du processus de séchage, les composés organiques volatils s’évaporent dans l’air intérieur. La concentration de COV dans l’air est donc à son maximum dans les jours qui suivent l’application de la peinture.
En raison de leur toxicité et de leurs effets nocifs, la Directive COV 2007/2010 du parlement européen limite le taux de COV des peintures présentes sur le marché à 30 grammes/litre de produit.
Pour qu’une peinture porte l’indication « sans COV », cette concentration doit être inférieure à 5 grammes/litre. La mention sans COV ne signifie donc pas une absence totale de composés organiques volatils. De plus, la concentration indiquée par le fabricant est mesurée avant l’ajout de colorants, qui contiennent souvent des COV supplémentaires.
Les peintures les moins émissives sur le marché sont étiquetées A+ (C étant la catégorie la plus élevée). Cependant, n’hésitez pas à rechercher la concentration exacte de COV sur l’étiquette des produits. Certains fabricants vont bien au-delà des exigences réglementaires et affichent des concentrations quasi nulles de COV dans leurs produits. Mais cet effort n’est pas « valorisé » par la classification A+ qui tolère jusqu’à 5 grammes de COV par litre de peinture.
Enfin, pour un minimum de COV dans vos peintures, préférez les finitions mates aux aspects brillants.
Les peintures sans COV sont-elles écologiques ?
Le taux de COV contenu dans une peinture apporte une information sur la qualité de votre air intérieur après application. La mention « sans COV » ne donne en revanche aucune indication sur les procédés de fabrication d’une peinture, l’origine des ingrédients qui la composent, ni même sur son impact écologique.
En général, une peinture sans COV désigne un produit à base d’eau ou de solvant d’origine naturelle (non organique). Mais elle n’est pas forcément, par nature, écologique.
De nombreuses appellations sont présentes sur le marché : peinture dépolluante, naturelle, écologique, biosourcée, recyclée, etc... Difficile de s’y retrouver et de sélectionner un produit réellement éco-responsable ! Par exemple, les ingrédients d’origine naturelle ne sont pas nécessairement « écologiques » car ils peuvent être transformés ou importés. Une peinture naturelle peut également émettre des COV.
Pour vous y retrouver, les labels écologiques sont une indication assez fiable, même si tous les fabricants ne se lancent pas dans une démarche de labellisation. L’Écolabel européen ou encore le label Ange Bleu sont des gages de respect de l’environnement pour l’ensemble du cycle de vie d’un produit.
Quelques exemples de peintures éco-responsables
Une peinture éco-responsable émet peu de COV et limite dans le même temps son impact sur l’environnement tout au long de son cycle de vie. Voici deux exemples de produits innovants et respectueux de l’environnement :
- Les peintures recyclées : elles sont produites à base de pots de peintures acryliques entamés et/ou jetés. Cette logique d’économie circulaire évite non seulement un processus d’incinération extrêmement polluant, mais aussi la fabrication de nouvelles matières premières. Le bilan carbone de ces peintures recyclées est réduit de près de 75 % comparativement à une peinture acrylique « classique ».
La marque française Circouleur propose des peintures recyclées à plus de 90%.
- Les peintures produites à base d’algues : un composant végétal, renouvelable et produit localement. Ne nécessitant pas d’arrosage ou d’engrais, la culture et la récolte d’algues présentent un impact carbone relativement faible. Les propriétés naturelles de l’algue rendent les peintures qui en contiennent très couvrantes, offrant un rendement similaire aux peintures traditionnelles (10 à 12 m² par litre consommé).
Algo offre une large gamme de peinture à base d’algue fabriqué en bretagne.
Pour apprécier les qualités techniques d'une peinture (couvrance, rendement, temps de séchage, teneur en COV), n’hésitez pas à consulter les fiches techniques des fabricants. Vous pourrez ainsi comparer objectivement les propriétés des peintures dites écologiques des peintures traditionnelles.
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